« Un
roman de politique-fiction pour les enfants dès 9 ans, les adolescents et les
adultes »
Dystopie, qui nous projette en 2028, dans une société où les inégalités sociales et le capitalisme ont atteint des sommets, au point de bouleverser complètement le système éducatif. L’école publique est désormais sponsorisée par les entreprises. Dès le CP, les enfants de familles modestes, sont par conséquent obligés d’être sous contrat, dans ces « écoles-entreprises » afin de rembourser leur scolarité, limitée et en rapport avec l’entreprise choisie. Ainsi, certains se retrouvent à faire des nocturnes dans des fast-foods et à apprendre à cuire des aliments surgelés tandis que d’autres font des inventaires dans des magasins. La résistance prend alors la forme d’écoles clandestines…
Le thème de ce
court roman est original et actuel, dans la réflexion qu’il suscite sur notre
système éducatif. L’auteur tente d’éveiller les consciences en montrant les
dangers d’une privatisation à outrance de nos sociétés.
C’est court et
incisif, seul regret, le procédé narratif est un peu trop
« démonstratif » à mon goût, ce qui alourdit le récit. Mais cela
reste un bon petit roman à la portée de jeunes lecteurs et pouvant ouvrir à la discussion.
L'école est finie / Yves Grevet
Syros, collection Mini-Syros, 2012